Notes : Avait été sous-préfet de Deux-Ponts. Nommé chevalier d'empire par l'empereur d'Autriche, Joseph II, il acquit ainsi la noblesse suivant le processus en usage il eut le droit de s'appeler Von Besnard. En 1786 le même empereur le nomma "Edler von Schlangenheim", titre de noblesse autrichien héréditaire, comparable à celui de baron.
Henri fit sa carrière à Deux-Ponts dans l'administration : en 1773 il était receveur de la Régie des Domaines de son Altesse sérénissime le duc ; il épousa alors Catherine Caroline CAROVÉ, née à Deux-Ponts le 12 décembre 1740. En 1775 il était secrétaire à la Régie ducale, en 1780 directeur de la fabrique de tabac. En 1783 nommé chevalier, " Reichsritter ", par l'empereur d'Autriche Joseph II, suzerain immédiat du duché, il acquit ainsi la noblesse (noblesse personnel), vers laquelle l'acheminaient, suivant un processus courant, ses fonctions administratives et celles de ses ascendants ; il eut le droit de s'appeler de BESNARD. En 1786 le même empereur le nomma " Edler von Schlangenheim ", titre de noblesse autrichien, héréditaire celui-ci. Il mourut le 5 février 1806, sous-préfet de Deux-Pont à cette époque annexé et administré par la France. En plus de sa fille, Sophie Monique, qui épousa Joseph Philippe DUCRET, il avait deux fils, nés, Antoine le 11 janvier 1774, et Henri Nicolas le 27 octobre 1775, qui furent tous les deux au service du duché. Le premier mourut sous-préfet, landskommissar, de Kusel (dépendance de Deux-Ponts). L'autre fut contrôleur des contributions ; son fils, Charles Louis, forestier, n'eut que trois filles, mortes célibataires. Le rameau bipontin de la famille de BESNARD s'éteignit avec la dernière, Mathilde, maîtresse de pensionnat d'éducation, décédée le 2 février 1933. C'était " une très chère et très érudite grande dame, très vénérée dans toute la ville ", au témoignage d'un de ses amis, M. Max SCHULER, avoué à Deux-Ponts. A partir de 1789 on ne trouve plus traces des BESNARD à Bouxwiller. Jugèrent-ils prudent d'échapper au mouvement révolutionnaire qui emportait la France ? Il ne serait pas invraisemblable de penser qu'ils cherchèrent un refuge dans les pays allemands voisins, où deux d'entre eux au moins avaient réalisé de brillantes carrières. S'il n'existe plus aujourd'hui de représentant de cette famille à Deux-Ponts, où cependant deux tombeaux au cimetière, bien entretenus par la ville, et que j'ai visité le 27 septembre 1958, attestent leur ancienne présence, il subsiste d'autres descendants dans le Palatinat. Les Allemands laissant volontiers tomber le ''S'' du nom quand ils le prononcent, il a pu se maintenir soit sous sa forme authentique, soit sous celle de BENARD. Les titres de noblesse des BESBARD son mentionnés au " Genealogisches Taschenbuch der adligen Häuser " (Brünn, 1894,page 50). Leurs armes comportent un écu chevronné d'or, chef d'azur à deux étoiles d'argent et pointe de gueules à coquille d'argent. Sophie de BESNARD se faisait appeler facilement baronne de BESNARD, comme il appert dans le contrat de mariage de son fils Charles DUCERT, par exemple. C'était abusif. Les titres de noblesse autrichiens ne se transmettent pas aux femmes. Je croyais le contraire, j'ai été détrompé par l'archiduc Otto de Habsbourg-Lorraine lui-même, à qui j'avais écrit pour le savoir, et qui a daigné me répondre. La dame pouvait, à titre personnel, indiquer sa naissance noble par l'emploi de son nom de jeune fille. Là devaient se borner ses prétentions.
remarque : extrait de "Gens de chez nous" de mon oncle René DUCRET.
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