Notes : Fait la campagne de Belgique avec l'armée de Sambre-et-Meuse sous les ordres de Jourdan, celle de Rhin-et-Moselle sous les ordres de Hoche, qui le menairent jusqu'à Mayence et Francfort.
Rejoint l'état major du général de brigade Davout au camp de Kehl. Le 21 mars 1798 il reçoit l'ordre de rejoindre son chef et d'aller à Toulon retrouver l'Armée d'Angleterre que Bonaparte y réunissait et qu'il destinait à la conquête d'Egypte. Il embarque le 7 mai 1798 et met les voiles le 19 mai 1798 à destination de l'Egypte. Le 10 Février 1799 il est blessé à la cuisse, à Redesié, au cours d'un accrochage. Le 29 Février 1799, au cours d'un combat, à Abougirgé, " j'ai été blessé grièvement d'un coup de feu à mitraille à la joue qui m'a cassé la mâchoire inférieure, par un Turc qui était derrière un mur ". Il resta marqué toute le restant de sa vie par un balafre au bas du visage, du côté gauche. En Décembre 1799 il est promu sous-lieutenant au 20e régiment de dragon. Il revient à Lunéville en Octobre 1800.
Le 12 mai 1819 l'officier est retraité comme capitaine. Entre temps il s'était fixé à Réchicourt-le-Château auprès de sa sœur et de son beau-frère MARCEL, le notaire.
Il eut encore un fils, Jules, le 8 mai 1819, et une fille Marie Blanche Antoinette Sophie, le 27 janvier 1821, nés à Réchicourt. Il vécut une vingtaine d 'années au milieu des vallonnements boisés qui entourent le petit bourg modeste où il s'était retiré. Il fut nommé chevalier de la légion d'Honneur le 31 juillet 1836.
Il mourut à Réchicourt le 1er avril 1841 et fut enterré à Lunéville.
Notes :
JOURDAN JEAN-BAPTISTE (1762-1833) maréchal d'Empire (1804) HOCHE LAZARE (1768-1797) Il sert comme capitaine à la défense de Thionville en septembre 1792 puis passe à l'armée du Nord, où il s'oppose à la trahison de Dumouriez. En octobre 1793, il est nommé le même jour général de division et commandant en chef de l'armée de la Moselle DAVOUT LOUIS NICOLAS D'AVOUST ou (1770-1823) maréchal d'Empire (1804) duc d'Auerstaedt (1806) prince d'Eckmühl (1809)
ARMÉE DE SAMBRE & MEUSE La plus représentative des armées de la Révolution française. Née en l'an II, très caractéristique de ces soldats de l'an II dont la légende s'est emparée, débutant sous les heureux auspices de Fleurus (26 juin 1794), commandée par Jourdan, puis par Hoche, l'armée de Sambre et Meuse compte dans ses rangs Kléber, Marceau, Championnet, Bernadotte, Lefebvre, Ney, Soult, Mortier. A l'entrée de la campagne de 1794, Carnot, le faiseur de plans du Comité de salut public, décide de porter son effort en Belgique, en laissant un rideau de troupes face aux Prussiens campés au pied des Vosges et en faisant mouvement avec l'armée de Moselle (commandée par Jourdan) sur la Sambre pour la réunir à l'armée des Ardennes. La nouvelle armée, destinée à opérer au confluent de la Sambre et de la Meuse, prend le nom de Sambre et Meuse et le conserve pendant les trois années où elle va opérer de part et d'autre du Rhin. Galvanisée par Saint-Just qui poussait les hommes «comme une meute de chiens» à l'assaut de Charleroi, l'armée de Sambre et Meuse, après Fleurus, progresse jusqu'au Rhin entre Bingen et Düsseldorf. Mais après Thermidor, la condition matérielle des soldats se dégradant sans cesse, Jourdan n'entreprend aucune opération pendant l'hiver 1794-1795. Pendant les campagnes de 1795, 1796 et 1797, l'armée de Sambre et Meuse, devenue conquérante et exportatrice de l'idéologie révolutionnaire, tentera de coordonner ses opérations avec celles de l'armée du Rhin et Moselle en application des plans du gouvernement thermidorien et du Directoire. Après d'assez timides opérations sur la rive droite du Rhin, en 1795, c'est surtout en 1796, après son deuxième franchissement du Rhin le 31 mai, que l'armée s'enfonce en Allemagne, jusqu'à la Naab. Mais elle se heurte à l'archiduc Charles qui concentre ses forces contre elle. Jourdan, abandonné par certains de ses lieutenants sous prétexte de mauvaise santé (Kléber, Bernadotte), demande son rappel. Après la bataille de Würtzbourg (3 sept.), Jourdan repasse la Lahn et la Sieg, pendant que Marceau s'acharne à conserver Limbourg. C'est jour de deuil à Sambre et Meuse lorsque ce dernier, qui a été blessé au cours d'une reconnaissance à Altenkirchen, meurt le 21 septembre. Jourdan est alors remplacé par Beurnonville, à qui Hoche va succéder rapidement. Bien reprise en mains, rénovée, 'armée de Sambre et Meuse franchit une troisième fois le Rhin, en avril 1797, et entre à Francfort le 22 avril pour y apprendre la signature des préliminaires de Leoben. (La décision avait été prise en Italie.) C'est la fin de l'armée de Sambre et Meuse dont le chef, Hoche, meurt au camp de Wetzlar le 19 septembre 1797, à l'âge de vingt-neuf ans. |